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Lise et Xavier

Une journée historique

Mardi 10 février commence en trombe avec un rassemblement devant l’université Lyon 3 vers 11h. Je découvre quelques dizaines d’enseignants-chercheurs, personnels technique et étudiants regroupés devant l’entrée principale de cette université connue pour être conservatrice, 15 quai Claude Bernard.

Quelques journalistes sont présent: Métro, France 3 Région, quelques photographes et pigistes. Pourtant, si l’on s’inscrit dans une perspective historique, ce rassemblement anodin et de faible impact est symboliquement marquant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de cette université… Tout commence en 1968. A cette époque, Lyon connaît une seule université de sciences humaines. Sous la pression d’un groupe d’enseignants, et au sortir des agitations étudiantes, une nouvelle université est créée. Cette dernière sera un bastion du conservatisme, où l’ordre régnera. Face-à-face, les universités Lyon 2 et Lyon 3 sont séparées uniquement par une rue, comme un gouffre entre une université ouverte sur le monde, bastion de la contestation et de la réflexion, et une université où les maîtres mots sont l’ordre et le conservatisme; parfois même le négationnisme notamment avec les propos jugés comme tels: ceux de Bruno Gollnisch.

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L’université mobilisée!

 

Le jeudi 5 février les universités lyonnaises se mobilisent. Le coup de départ est donné pour un mouvement qui semble s’ancrer dans la durée.

IUFM, université Lyon 1, Lyon 2 et même Lyon 3 se mobilisent pour demander le recul des réformes Pécresse. L’IEP de Lyon rejoint lui aussi le mouvement, tout comme l’ENS-LSH. Si ce mouvement porte à l’origine des revendications d’enseignants-chercheurs, les étudiants qui eux sont restés sur leur faim, appellent au retrait de la loi LRU qui est le point de départ de la privatisation de l’université. La mobilisation semble à peine commencer et connaît pourtant un réel succès. Tous les éléments sont réunis pour que ce mouvement dure. Enseignants-chercheurs, étudiants, doctorants et personnels se mobilisent. Des satellites (IUFM et parfois même lycéens) rejoignent la mobilisation pour mettre en évidence une volonté du gouvernement de réformer en profondeur le système éducatif français. Système qui coûte trop cher pour certains du fait de la démocratisation de l’université. Que faire alors? Le réel malaise est un problème de financement. L’Etat ne désire plus assumer seul le financement des universités. Comme dans le modèle anglo-saxon le gouvernement souhaite que les universités soient financées par les entreprises. Valérie Pécresse et plus globalement le gouvernement adoptent une stratégie visant à réformer par petites touches pour ne pas se mettre le peuple à dos. On commence par les étudiants avec la LRU, puis on continue avec l’enseignement secondaire à travers les réformes Darcos. On continue à grignoter le système éducatif français en s’attaquant à la recherche. Parfois les réformes passent, parfois les corporations tiennent bon. Quoiqu’il en soit, ce sont toujours les corporations les mieux représentées qui arrivent à stopper les agressions répétées du gouvernement. Cette fois-ci la communauté universitaire semble avoir compris cette stratégie. Des partis politiques appellent même à l’unité de la lutte comme le NPA ou le parti de gauche:

« ça suffit comme ça! Retrait du décret Pécresse / Abrogation de la LRU. Pour gagner sur ces revendications, il faut l’unité de toutes les organisations, syndicales (des personnels, des enseignants et des étudiants) et politiques (du PS jusqu’au Front de gauche). »

Le même jour Valérie Pécresse a été chahutée lors de l’inauguration de l’université strasbougeoise 2. Etudiants à l’extérieur et enseignants à l’intérieur ont largement perturbé la cérémonie. La police est débordée, Valérie Pécresse décontenancée.

Pour sûr, cette fois-ci le mouvement sera dur. Certaines Universités votent la grève générale illimitée. Les contestataires s’organisent. Les AG s’égrainent les unes après les autres.

Valérie Pécresse semble ignorer les avis. Historiquement les grandes mobilisations sur l’éducation ont démarré de la même manière. Entêtement du gouvernement à faire passer une réforme impopulaire. La volonté de réformer contre l’avis du peuple est un numéro d’équilibriste.  L’histoire nous apprend à plusieurs reprises que le gouvernement peut se casser les dents sur une réforme. Le mouvement Devaquet en 86 et la mobilisation contre le CPE en 2006 prouvent que le peuple peut s’éveiller et stopper les plus volontaires de nos ministres.

Le lundi 9 février, 9 présidents d’université admettent qu’il est temps pour Valérie Pécresse de retirer sa réforme. Affaire à suivre…

1 Pour avoir plus d’informations sur les revendications des doctorants lyonnais: http://jeuneschercheurs.wordpress.com/

2 Article, vidéos et photos sur les « Incidents devant le Palais universitaire, Valérie Pécresse chahutée à l’intérieur » des dernières nouvelles d’Alsace: http://www.dna.fr/une/2275468.html

 

Antiterrorisme. Au-delà de l’atteinte aux libertés, un outil de management des populations

Mercredi 5 février, Lyon.  Eric Hazan[1], membre du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac, animait une conférence-débat sur l’anti-terrorisme. Mais en quoi l’arrestation de cinq personnes, suite à la tentative de sabotage d’une caténaire de la SNCF, est-elle plus qu’un simple fait divers ? Pourquoi certains appellent-ils à « saboter l’anti-terrorisme » ? Et qu’entend-t-on par « anti-terrorisme » ?

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La manifestation du 29 janvier en images

La manifestation à l’appel de l’intersyndicale du 29 janvier a connu un succès nationalement. A Lyon beaucoup de monde s’est retrouvé au métro sans-soucis pour se rendre à la place Bellecour. Environ 25 000 personnes selon la police se sont retrouvées pour revendiquer une augmentation du pouvoir, contester la « casse » du service public et revendiquer une hausse des salaires dans un contexte de crise financière. Etudiants, lycéens, enseignants du primaire et secondaire, universitaires, syndicalistes, fonctionnaires ont défilés. Les partis politiques étaient également de la partie. PCF, NPA, parti de gauche, LO et la fédédération anarchiste étaient présent. A noter qu’un timide cortège du PS, relayé en fin de cortège, fermait la marche. Découvrez dès à présent la manifestation en images.